INTRODUCTION
0. ETAT DE LA QUESTION
Notre travail se voudrait revêtir un caractère particulier car trop peu des chercheurs l’ont abordé dans notre milieu. Les recherches précédentes ont travaillé sur le parc national des Virunga sans évoquer la communication environnementale telle qu’abordée dans la présente monographie. Nous tenons ainsi à reconnaître l’importance, dans la recherche, des travaux antérieurs car ils permettent au chercheur de cerner les aspects déjà traités sur le sujet et identifier ce que l’on n’a pas encore touché.
Il nous est alors utile ici de porter un regard bref sur certains travaux, notamment : « La Contribution du secteur touristique dans le développement socio-économique de la province du Nord Kivu : analyse de l’apport du Parc National des Virunga : cas du secteur sud » mémoire de Vincent Désiré BUHENDWA TCHOKOLA, le chercheur retrace dans son travail, l’évolution du concept touristique dans la philosophie universelle et son apport au développement des pays où se pratique cette industrie afin d’améliorer la vie des populations. Il s’interroge sur l’état actuel des activités touristiques du Parc National des Virunga, sa gestion et sa contribution au développement socio-économique de la province tout en faisant ressortir les stratégies que peuvent utiliser les gestionnaires du Parc pour améliorer les approches. Le chercheur donne dans sa conception une idée sur l’organisation du secteur sud du parc au point de vue touristique, voire administratif tout en reprenant certaines notions d’écotourisme comme facteurs devant aider la bonne implication de la population dans la gestion de cette aire protégée.
Quant à MUHINDO VASIKANIA, dans son travail intitulé : « Les Conséquences de la surpopulation sur les écosystèmes du PNVi dans le secteur centre : Cas de la Pêcherie de Vitshumbi » donne une réflexion sur les causes réelles du déplacement de la population, déplacement lié à la situation sécuritaire ; ce qui crée une surpopulation dans des agglomérations qui n’ont pas la capacité d’accueil au regard de la demande .Il fait ressortir les conséquences de la surpopulation dans le secteur centre du parc spécialement à Vitshumbi et son incidence sur l’écosystème de cette aire protégée. Ce chercheur s’interroge dans sa problématique sur ce qui peut être envisagé pour décourager la surpopulation dans le parc national des Virunga et place aussi un intérêt sur l’éducation de la population en déplacement sur les bien de la conservation de ce site afin de décourager la vague de migration dans le parc.
Pour Liévin SAKANYA CHIRABISA,son étude sur : « La problématique de la protection juridique des écosystèmes floristiques en République Démocratique du Congo au regard des droits des riverains : Cas du Parc National des Virunga »met en exergue certaines innovations intervenues dans la gestion de la nature au pays dont le Code Forestier ,il cite l’obligation de consulter les populations riveraines pour garantir la paix sociale et la jouissance paisible des forets concédées,et ,place alors le parc dans la catégorie des forets classées. Son interrogation se penche sur l’intérêt des générations futures dans la gestion durable de la flore du parc national des Virunga avec un attachement aux droits fondamentaux des riverains et des mesures de protection des paysages du parc national des Virunga dont on ne parle presque pas selon lui.
Quand à nous, nous allons parler de : « La Communication environnementale, voie d’implication des populations dans la conservation de la nature : Cas du secteur sud du Parc National des Virunga »
1. PROBLEMATIQUE
La conservation des parcs nationaux, de la flore et de la faune reste un aspect qui préoccupe plus d’une personne ; et cela à juste titre. Il est connu que les parcs jouent un rôle très important dans les équilibres écologiques, sur la protection des espèces en voie de disparution, aussi bien animales que végétales ; et le monde entier y consacre beaucoup des moyens car les équilibres dont il est question ne sont pas un privilège pour une seule catégorie de peuple, mais intéresse le globe tout entier.
Plusieurs institutions et associations ont fait de la conservation leur seule préoccupation. C’est le cas de L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), le fond mondial de la nature (WWF), The Gorilla Organization (GO), pour ne citer que ceux-là.
Dans notre pays et au Nord Kivu en particulier, la conservation de la nature reste également une priorité, mais dont la population s’occupe avec beaucoup d’insouciance. On observe que, malgré plusieurs actions pour mener la population à s’approprier cette dynamique, les résultats sont médiocres Or il est bien connu que la conservation des parcs est une nécessité absolue dans la recherche de la préservation des équilibres écologiques.
D’une part les émissions de sensibilisation sont sporadiques tel que : Mwanamuke Na Mazingira ; Cosmos, Notre Monde ; Gorilla in the Mist ; La voix de la Nature…et pas régulières pour certaines, d’autre part la population y rattache une importance relative. Et quand bien même les émissions se tiendraient, il n’y a pas de certitude qu’elles atteignent tout le monde. Lorsqu’on observe l’appréhension de la population relative au secteur sud par rapport à la conservation de la nature et à la protection du parc, il est curieux de se rendre compte que les gens sont soit sous informés, mal informés ou carement ignorant des obligations qui sont les leurs par rapport au parc national des Virunga. Nous savons qu’actuellement les médias atteignent tous les coins de la province et que l’information et la communication ont pris une importance capitale dans les différents contrats que les populations établissent. Et dit-on que « l’information c’est le 4e pouvoir ».c’est-à-dire qu’avec les produits de l’information on peut arriver à amener un groupe quelconque à une reconversion de mentalité profitable pour le développement durable.
Conscient de ceci, nous sommes alors en droit de nous poser quelques questions relatives au manque d’implication de la population du secteur sud du parc national des Virunga à la dynamique de la conservation :
- Serait-ce par manque de stratégie appropriée et spécifique visant à impliquer la population ?
- Est-ce à cause d’une mauvaise préparation ? Est-ce encore un mauvais ciblage du public ?
- Que faudra-t-il faire en matière d’information pour une diffusion plus large des messages relatifs à la conservation ?
- Comment amener la population à être partie prenante dans la conservation ?
Ce sont là les questions autour desquelles l’ossature de notre travail se propose de répondre et qui traduisent la préoccupation centrale au présent sujet.
2. HYPOTHESE
Faisant suite aux questions posées dans les précédentes lignes, nous donnons les réponses provisoires suivantes :
- L’implantation et la mise en route des médias thématiques autour du parc national des Virunga avec de programmes adaptés aux contextes diminueraient l’impact négatif de pression de la population sur les écosystèmes de ce site du patrimoine mondial.
- A ceci s’ajoute la multiplication des émissions spécialisées dans les autres médias opérationnels dans le milieu afin d’atteindre l’objectif de conservation pour le bien des parties en présence.
Il est aussi évident que les émissions ne sont pas systématisées tous en ciblant les catégories les plus concernées par la conservation, notamment les adultes et leaders locaux.
3. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
La matérialisation de tout travail scientifique exige l’usage d’une certaine méthodologie : Il s’agit des techniques et des méthodes qui permettent au chercheur de surmonter les difficultés éventuelles et d’aboutir aux conclusions souhaitées et aussi de proposer une vision progressive du développement.
C’est ainsi que pour la réalisation du présent travail, nous avons recouru à la méthode systémique, aux techniques de l’interview, à la technique documentaire et le questionnaire pour récolter et reproduire les données.
1º La méthode systémique consistant à considérer les choses, les objets, les phénomènes, les réalités, les organisations comme un système dont les composants sont en interactions, en interconnexion et en interdépendance avec l’environnement dit Mr René Bitangi, dans son cours d’Initiation à la Recherche Scientifique ; nous a donnée l’image des réalités sociales étudiées dans la présente recherche. Elle nous a
permis de dégager les mécanismes sous-tendant les organisations et établit les effets d’une variation, d’un changement d’un élément sur l’ensemble du système.
2º Le questionnaire qui reste une suite des propositions ayant une certaine forme et un certain ordre,sur lesquelles on sollicite l’avis,le jugement ou l’évaluation d’un sujet interrogé nous a facilité également la récolte des informations par écrit, relative à notre sujet.
3º L’interview, comme technique d’investigation, nous a permis de récolter les avis et opinions de la population enquêtée au sujet de la communication environnementale et leur intégration dans la protection de la nature et plus particulièrement du secteur sud du parc national des Virunga.
4º La technique documentaire nous a permis d’accéder à certaines données livresques. Elle a consisté à la fouille de ce qui est écrit dans notre domaine de recherche à travers les ouvrages,les encyclopédies,les périodiques,les biographies,les catalogues,les glossaires,les rapports,les archives….Elle nous a été très utile pour l’analyse et la compilation des données.
4. BUT ET INTERET DU TRAVAIL
Notre but en entreprenant cette recherche, est de mettre en évidence et analyser le rôle que la communication environnementale peut jouer dans l’implication des populations dans la conservation de la nature spécialement autour du secteur sud du parc national des Virunga. Nous voulons également sortir l’impact de l’association des efforts des conservateurs et des riverains pour un développement durable des milieux et la protection des espèces en voie de disparution.
Il est également question de savoir quelle solution proposée aux acteurs et autres décideurs afin de parvenir à établir un cordon de collaboration entre population et aires protégées tout en luttant contre l’ignorance des riverains du parc sur l’apport de la présence de ce site à coté d’eux. Cette étude comporte un intérêt double : théorique et pratique.
Du point de vue théorique, elle s’attellera à l’aspect sur la communication environnementale dans le parc national des Virunga .Elle pourra laisser à d’autres chercheurs l’opportunité d’aborder d’autres aspects du domaine de la conservation. L’intérêt que nous plaçons à la présente recherche a un objectif double : d’abord le contexte dans lequel la conservation du parc national des Virunga se déroule avec les communautés riveraines et l’approche de la politique de celle-ci afin d’impliquer toutes les parties prenantes dans la gestion durable des écosystèmes appelés à être protégé.
Du point de vue pratique, le présent travail doit toucher un certain nombre des recommandations en terme de ligne d’action pouvant amener les décideurs et gestionnaires du parc à résoudre le problème de la lutte permanente entre aires protégées et populations locales.
5. DELIMITATION DU SUJET
Nous délimitons nos investigations dans le secteur sud du parc national des Virunga comprenant : la cité de Rutshuru, Kiwanja, Rumangabo, Djomba, Tongo, Sake, Goma et ses périphéries et ceci durant la période de 2001 à 2006.Cette période nous permettra de donner les éléments devant ressortir l’implication ou pas des populations environnant le parc dans la gestion de celui-ci grâce à la communication et à l’éducation environnementale.
Nous devons cependant noter que cette période reste l’une des étapes difficiles dans la gestion des aires protégées en République Démocratique du Congo. Cette période coïncide avec la montée de l’insécurité dans le parc mais aussi la mise en marche de la nouvelle politique de conservation, celle prenant en compte les besoins des riverains pour une gestion durable des aires placées sous statuts spéciaux par la communauté nationale et internationale.
6. DIVISION DU TRAVAIL ET DIFFICULTES RENCONTREES
Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail comporte quatre chapitres. Le premier présente les généralités sur la conservation de la nature au Nord Kivu. Il donne l’idée de l’évolution dans la création du parc national des Virunga et ses limites.
Le second est centré sur la politique de l’éducation environnementale dans la gestion et la conservation des richesses naturelles en République Démocratique du Congo.
Le troisième chapitre donne l’idée de la méthode d’enquête utilisée sur l’implication de la communication dans l’intégration de la population à la conservation du parc national des virunga.
Le quatrième est un projet pratique que nous proposons et devant contribuer à la résolution de la question de sensibilisation de la population et ainsi obtenir une courroie de transmission et de dialogue permanent entre parc et population.
Les grandes difficultés rencontrées durant notre recherche restent l’analphabétisme avancée dans le milieu riverain du secteur d’étude, la sécurité précaire qui ne nous a pas facilité l’accès à certains milieux ciblés comme Tongo, la langue de communication et la modicité des moyens financiers pour une grande couverture du rayon durant une longue période.
Cependant ces difficultés n’ont pas empêchées la récolte et le traitement des données.
CHAPI TRE I: GENERALITES SUR LA CONSERVATION DE LA NATURE
AU NORD KIVU
Dans les lignes qui suivent nous aborderons quelques généralités relatives à la conservation de la nature, la présentation du Parc National des Virunga, ses limites, son organisation et ses richesses, l’historique de ce site du patrimoine mondial tout en faisant ressortir quelques lois sur la protection de la nature dont celle relative à la conservation de la nature et les notions sur les concepts liés à la conservation de la nature.
I.1. LA CONSERVATION DE LA NATURE.
Selon François Ramade dans son ouvrage Eléments d’écologie, « la phase de développement aujourd’hui atteinte par l’humanité rend de plus en plus urgent un besoin de planification relatif à l’utilisation et à la protection de la nature et de ses ressources dont certains de nos semblables commencent d’ailleurs à ressentir la nécessité ».Il s’agit d’une planification d’ensemble des secteurs privés et publics,de caractère multidisciplinaire,qui seule pourrait mettre un terme aux destructions des richesses naturelles ayant toujours caractérisé jusqu’à présent l’aménagement du milieu par des générations successives. Dès 1980, l’UICN en collaboration avec le WWF, l’UNESCO, la FAO et d’autres agences des Nations Unies, avait publié un document fondamental : La « stratégie mondiale et la conservation »qui soulignait l’impérative urgence d’intégrer les objectifs de protection de la nature dans les activités économiques ainsi que toutes celles relatives au développement et proposait les grands principes généraux permettant d’atteindre cet objectif.
Pourquoi protéger la Nature ? Selon le même auteur, la préservation d’écosystèmes non dégradés et de régions naturelles vierges figurent au tout premier rang des tâches urgentes qui incombent à notre génération. Son importance est primordiale parmi les multiples impératifs qui conditionnent l’avènement d’une société post-industrielle, fondée sur une planification écologique globale, dont l’apogée sera atteinte au cours de la prochaine phase de l’évolution humaine. De nos jours en effet, les « décideurs »ne voient pas souvent la nécessité de protéger la nature. Ils qualifient parfois de « maniaques de la nature, les scientifiques et bien d’autres personnes désintéressés qui osent compromettre par leurs propos et leur action les profits que certains tirent du pillage du milieu naturel au nom du libéralisme économique . »
QUELQUES DEFINITIONS EN CONSERVATION
Nous retrouvons souvent le terme de conservation ci dessous dans le langage usuel en communication lié au concept de protection. Nous nous proposons d’en faire l’interprétation selon le Dictionnaire Universel
Conservation : Action de conserver. Ce terme est usuel dans les activités de protection de la nature et souvent interprété différemment selon les concepts.
Conserver : Ne pas se défaire de, ne pas renoncer à. Il est usuel dans le travail de protection de la nature et exprime une attitude de sauvegarde des richesses naturelles dans les aires sous statut particulier.
Conservateur : Personne chargée de garder quelque chose. Ceci est un qualificatif attribué aux personnels oeuvrant dans le domaine de la surveillance des sites sous statut de protection.
Conservatisme : Opinion, état d’esprit des conservateurs. Il est aussi appliqué pour exprimer une extrême position au regard de quelque chose.
Nature : Ensemble des caractères, des propriétés d’un être ou d’une chose, qui définit son appartenance à une catégorie, à un genre déterminé. Par extension du terme, il s’agit aussi de l’environnement écologique dans lequel on évolue et comprenant le sol, la flore, la faune…
Naturaliste : Spécialiste de sciences naturelles, personne qui s’adonne avec détermination à la cause de la nature.
Protection : Action de protéger
Protéger : Assister, prêter secours à quelque chose de manière à garantir la sécurité.
Protectionniste : Relatif au protectionnisme
Protectionnisme : Ensemble des mesures visant à limiter ou interdire l’entrée des produits étrangers afin de protéger les intérêts économiques nationaux.
Ecologie : Science qui étudie les conditions d’existence d’un être vivant et les rapports qui s’établissent entre cet être et son environnement.
Ecologiste : Personne attachée à la protection de la nature et des équilibres biologiques.
Ecologique : Relatif à l’écologie.
Ecosystème : Ensemble écologique constitué par un milieu et des êtres vivants, entre lesquels existent des relations énergétiques, trophiques, etc.
Ecotourisme : Encore appelé tourisme vert ou tourisme écologique, l'écotourisme est une forme de tourisme qui vise à la fois la protection de la nature et la rentabilisation des investissements en terme d'infrastructures.
La protection de la nature nous paraît plus indispensable à la suite de son irremplaçable rôle esthétique, culturel et éducatif .Les splendeurs de la vie sauvage intéressent de plus en plus une large fraction du grand public. Le Parc National des Virunga aujourd’hui site du patrimoine mondial en péril mérite aussi une attention soutenue afin de garantir la présence des espèces rares qu’il renferme pour l’intérêt de la nation et du monde. Ceci nous amène à le présenter et le délimiter dans les lignes qui suivent.
I.2. LE PARC NATIONAL DES VIRUNGA
I.2.1 : LOCALISATION ET LIMITES DU PARC
Le parc national des Virunga est situé en bordure des frontières de la République Démocratique du Congo-Ouganda et le Rwanda. Il loge dans la branche occidentale (dite aussi Albertine) de la grande faille d’Afrique (appelée aussi rift ). Dirigé du sud au nord, le parc national des Virunga a une forme très allongée, depuis les rives septentrionales du lac Kivu, par 1º35’ de latitude Sud jusqu’à la rivière Puemba par 0º55’de latitude Nord, soit sur une longueur de près de 300km et une largeur moyenne dépassant rarement 50 km, soit 29º01’ à 30º01’ de longitude. Il couvre une superficie totale d’environ 800.000 hectares.
Le parc national des Virunga est subdivisé en quatre secteurs dont le secteur Sud, Centre, Est et Nord. Le secteur Sud est constitué par des volcans actifs et endormis tel : le Nyamuragira (3056m), le Nyiragongo (3470m), à l’ouest ;les volcans endormis de Visoke (3711m), Mikeno (4437m), Karisimbi (4506m) et Sabinyo (3534m) à l’est. Il se prolonge à l’est par le parc national des Volcans au Rwanda et par le Mgahinga national parc en Ouganda jadis appelé Gorilla Game Reserve. Ce secteur est quadrillé à l’Ouest sur le Mont Kasali par le PP kanyangiri et à l’Est par le PP Tchanzu à Jomba. Certains postes de patrouilles ne sont pas actuellement fonctionnels comme :kanyangiri, Mulalamule ,Mushari, Burungu, Kingi et Rugo.
Rubare,Kalengera,Tongo,Mugunga,Kikeri,Gatovu,Kakomero,Bukima,Bikenge,Jomba sont encore opérationnels..
Le secteur centre est constitué par la pleine alluviale des rivières Rwindi-Rutshuru,cette plaine d’une altitude moyenne de 989m est bordée à l’ouest par la chaîne des Mitumba (altitude moyenne 2000m)et limitée à lest par las rivière Ishasha.
Les secteurs Centre et Nord sont séparés par le lac Edouard, immense pièce d’eau d’une superficie d’environ 225.000 hectares située à 916m d’altitude. Le secteur Centre a des jonctions avec le Queen Elizabeth National parc de l’Ouganda.
Le secteur Nord est essentiellement caractérisé par la plaine alluviale de la Semliki, rivière qui déverse dans le lac Albert les eaux du lac Edouard et prend naissance à Ishango. Les savanes ouvertes du sud sont progressivement remplacées par la grande sylve ombrophile équatoriale du graben et la face congolaise du Rwenzori, horst ancien et violemment surélevé dont le pic le plus élevé (le pic Marguerite 5119m) domine la plaine.
Le parc national des Virunga constitue une unité la plus variée parmi les parcs nationaux africains. Il est le premier parc africain à être crée le 21 avril 1925. Le parc national des Virunga présente une géologie comme celle de la grande fosse tectonique de l’Afrique centrale, branche ouest du système du Rift Est Africain. Il s’agit donc d’une dépression allongée de plus de 1400km en arc de cercle, où se logent les lacs Tanganyika, Kivu, Edouard et Albert. Cette dépression s’est formée au tertiaire par un double phénomène d’effondrement (au niveau des plaines actuelles) et de surélévation (au niveau des Monts Mitumba, bordure ouest du fossé tectonique). Le climat est humide et frais à la fin du tertiaire et au début du quaternaires (pléistocène inférieur).
Les plaines des secteurs Centre et Nord sont couvertes par une immense nappe d’eau, le lac kaisien, groupant les lacs Albert, Edouard et George. La végétation dominante est du type forêt dense humide de plaine. La limite inférieure de l’étage subalpin descend à quelque 900m plus bas qu’actuellement (soit 1700m au lieu de 2600m).
Dans les savanes du secteur Centre, les précipitations sont réparties en quatre saisons dont les saisons sèches de juin-juillet et de décembre-janvier. D’une manière générale, la pluviosité augmente dans le secteur Centre du lac Edouard vers le sud. La température moyenne journalière varie peu au cours de l’année (20 à 23ºC) mais l’amplitude thermique entre le jour et la nuit est élevée (environ 12ºC).
A Rutshuru et surtout à Rumangabo la pluviosité augmente (respectivement 1150 et 1500mm de pluie annuelles) mais l’alternance de saisons pluvieuses et sèches reste marquée.
Le secteur Est commence à l’ouest par le poste de patrouille Nyamitwitwi et à l’Est par le poste de patrouille Kinyonzo. Actuellement le PP Nyamitwitwi est non fonctionnel. Les PP ci-après font partie de ce secteur et sont fonctionnels :Birwa,Ruti,Kasoso,Kinyonzo,Kyangiro et Nyakakoma.
I.2.2 HISTORIQUE
Le Parc National des Virunga a été crée le 21 Avril 1925 par le Roi Albert sous l’appellation Parc National Albert .C’est à l’issue d’un voyage au Congo en 1909 que le Prince Albert exprima l’idée de constituer des réserves pour la préservation de la faune et de la flore. Mais plusieurs préoccupations notamment la première guerre mondiale retardèrent la réalisation de son rêve.
Des nombreuses démarches furent effectuées par le baron du Cartier de Marchiennes sous la protection du Roi et le 28 mars 1925,le conseil colonial approuva le projet de la création du Parc National Albert dont le Roi signa le décret le 21 avril de la même année. A sa création, le Parc National des Virunga s’étendait sur une superficie d’environ 20000 hectares qui comprenait le Volcan Mikeno, la moitié du Volcan Visoke et le tiers du Volcan Karisimbi. Le quart de cette superficie était constitué par des cultures et des pâturages.
A ce moment, le Kivu disposait d’une réserve de chasse,la réserve de la Rwindi,créée le 24 février 1925.Dans la lancée de la création des réserves de chasse,le conseil colonial avait approuvé l’idée d’établir une réserve de plus de 20000 hectares dans le district du Kivu et cette dernière fut créée le 14 août 1925.Elle englobait la réserve de la Rwindi,une série des concessions,des missions,des cultures indigènes,des villages et bloquait la rive septentrionale du lac Kivu.
La réserve originale fut prolongée vers le Rwanda par l’ordonnance loi du 3 mars 1927 approuvée par le décret du 18 août de la même année et la superficie totale sera de 70000 hectares. Le Parc National Albert sera agrandi progressivement, englobera la réserve créée le 14 août 1925 et s’étendra sur le territoire de Masisi, Lubero et Beni, pour donner une superficie de 809000 ha en 1934.Cependant, des rétrocessions de 1939 dans l’extrême nord du parc et au dessus de la baie de Pili-pili ont réduit cette superficie. Il en est de même en 1960, lors de l’accession du pays à l’indépendance, la République Démocratique du Congo perdu la partie Rwandaise, actuelle Parc National des Volcans et la superficie totale du parc sera alors de 780000 hectares.
Le Parc National des Virunga sera inscrit sur la liste de « Site du Patrimoine Mondial »attribué par l’Unesco en 1979.Actuellement il couvre uns superficie d’environ 800000 ha.
Les limites du Parc ont été fixés par les décrets des 26 novembre 1934 et 12 novembre 1935 ainsi que l’ordonnance du 6 janvier 1939.Ce parc est le plus ancien parc national de la République Démocratique du Congo et le premier parc à être crée en Afrique, il regorge des espèces rares en voie de disparution dont le Gorille des Montagnes.
Il importe de rappeler que la première conception des réserves intégrales remonte de 1872 par la création aux Etats Unis d’Amérique du « Yellowstone National Park ».C’est sur ce model que le Roi Léopold II s’était inspiré pour avoir un parc dans sa colonie, idée qui sera alors matérialisée par son fils Le Roi Albert 1er.
I.2.2.1 AUTRES PARCS NATIONAUX EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
La République Démocratique du Congo compte 6 autres parcs et attend crée 2 autres. Ces parcs se localisent sur l’ensemble du territoire national et regorgent des espèces particulières nécessitant une forte protection. Nous pouvons retenir les parcs que voici :
1º Le Parc National de la SALONGA : Localisé en Equateur. Il a une superficie d’environ 3600000 ha parcourue par de nombreuses rivières. Il sert de refuge aux Chimpanzés nains spécifiques à la RDC et autres mammifères. Il a été crée en 1970.
2º Le Parc National de la GARAMBA : localisé en province orientale. Il a couvre une superficie d’environ 500000 ha. Ce parc de savanes herbeuses a été crée en 1938.Il abrite les derniers Rhinocéros blancs du nord, les girafes et un nombre important d’éléphants.
3º Le Parc National de L’UPEMBA : Crée en 1939, il renferme les vallées, les plateaux et les zones humides pour son paysage. Il constitue l’habitat naturel des Zèbres, antilopes et d’innombrables oiseaux.
Il se situe dans la province du Katanga. Sa superficie est estimée à 1000000 ha.
4º Le Parc National de KAHUZI BIEGA:Situé au Sud Kivu, il a été crée en 1975 et couvre une superficie d’environ 600000 ha. Il est un des rares endroits au monde à abriter dans sa partie de forêt de montagne, la sous-espèce du gorille de plaine.
5º Le Parc National de KUNDELUNGU : Servant d’abri aux guépards, il couvre une superficie d’environ 760000 ha et a été crée en 1970.Il présente une spécificité des chutes de la Lofoi qui sont les plus hautes d’Afrique. On le retrouve aussi dans le Katanga.
6º.Le Parc National de la MAIKO : Couvrant une superficie d’environ 1000000 ha, il est constitué d’une forêt ombrophile refuge des rares espèces dont l’Okapi et le Paon Congolais. Il se situe dans la Province orientale et sur une partie du Nord Kivu.
2 autres parcs sont en voie de création notamment le Parc Marin des Mangroves avec 76800 ha et la Réserve de Faune à Okapi avec environ 1372625ha. Ces parcs assureront respectivement la protection d’une végétation particulière des mangroves, habitat naturel des Lamantins et une partie de la forêt de l’Ituri et les Okapis. C’est en province orientale et au Katanga.
A coté de ces parcs, le pays compte d’autres aires protégées dont :
I.2.2.2. DOMAINES DE CHASSE
Domaine de chasse de Swa-Kibula 140000 ha au Bas Congo
Domaine de chasse de Mangai 1176800 ha au Bas Congo
Domaine de chasse de Bushimaie 350000 ha au Kasaï Occidental
Domaine de chasse de Luama-Katanga au Katanga
Domaine de chasse de Luama-kivu 343500 ha (Combinée au précédant) au Katanga
Domaine de chasse de Rutshuru 100000 ha au Nord Kivu
Domaine de chasse de Maika-Penge 250000 ha en Province Orientale
Domaine de chasse de Gangala-na-Bodio 863625 ha (avec les réserves Azande et Mondo-Misa) en Province orientale
Domaine de chasse de Rubi-Tele 908000 ha en Province Orientale
Domaine de chasse de Bili-Uere 6000000 ha en Equateur
Domaine de chasse de Bomu 1067882 ha en Equateur
Domaine de chasse de Lubudi Sampwe 61400 ha au Katanga
Domaine de chasse de Bombo-Lumene 350000 ha à Kinshasa
I.2.2.3. RESERVES
Réserve de Ngaenki(N’sele) 3500 ha à Kinshasa
Réserve de Mai Mpili 113122 ha à Kinshasa
Réserve de Kolwezi (Tshangalele) 42500 ha au Katanga
Réserve de Biosphère de la Lufira 14700 ha au Katanga
Réserve du Mont Kabobo 111642 ha au Katanga
Réserve des Monts Itombwe 663034 ha au Sud Kivu
Réserve de Maniema 503568 ha au Maniema
Réserve de Bomu 654150 ha en Equateur
Réserve de Abumonbazi 572610 ha en Equateur
Réserve de Biosphère de Yangambi 250000 ha en Province Orientale
Réserve de la Luki 33000 ha à Kinshasa
Réserve de la Lomako 362545 ha en Equateur
Réserve du Sud Masisi 157963 ha au Nord Kivu
Réserve de Epi 451611 ha en Province Orientale
Réserve Scientifique de Luo 22559 ha au Kasaï Oriental
Réserve de Shaba Eléphant 205221 ha au Kasaï Occidental
Réserve du Lac Tumba 746862 ha au Bandundu
Réserve de Lomami-Lualaba 1241913 ha au Kasaï Oriental
Réserve de la Ngiri 292758 ha en Equateur
Réserve de faune à Okapi 1372625 ha en Province Orientale.
I.2.3 ORGANISATION POLITIQUE ET ADMINISTRATIVE DU PARC
La gestion du Parc National des Virunga se fait sur base d’un décret royal portant organisation du Parc National Albert signé le 9 juillet 1929 .Ce décret a vu une mise en place d’un statut autonome donnant au parc une personnalité juridique et géré par un comité de direction. L’institution gérante s’appelle ICCN « Institut Congolais pour la Conservation de la Nature ».Cette institution comprend un président du comité de gestion, un administrateur directeur général et un staff technique et scientifique à Kinshasa.
En province, le parc a débuté son fonctionnement sur terrain en 1934 avec la mise en place de l’Institut des Parcs Nationaux du Congo Belge(IPNCB) actuel ICCN dont la direction était à Rumangabo au départ,mais actuellement à Goma chef lieu de la province. Cette institution a été créée par l’arrêté royal du 26 Novembre 1934.
A ces jours, L’ICCN présente un organigramme fonctionnel ci-après dans la gestion et l’organisation administrative du Parc national des Virunga .
ORGANIGRAMME de L’ICCN
N.B : DC Rutshuru : Domaine de Chasse de Rutshuru
Organisation administrative du Secteur Sud du PNVI
Source : Pnvi Sud /Rumangabo
I.2.4 : QUELQUES LOIS SUR LA PROTECTION DE LA NATURE
Ici nous citons l’ordonnance loi Nº 69-041 du 22 Août 1969 relative à la conservation de la nature qui fixe les différentes considérations liées aux activités de protection de la nature et fixe les pénalités à courir en cas de braconnage. Voir annexe 2.
La loi n° 0011/2002 du 29 Août 2002 portant Code Forestier permet à la RDC de bien gérer avec l’implication de la population les différentes forets pour l’intérêt général. Elle s’inscrit dans la logique des principes modernes de gestion des ressources forestières et des conventions internationales en matière de l’environnement .
En outre, la loi n° 007/2002 du 11 juillet 2002 portant CODE MINIER détermine la façon dont les richesses du sous-sol congolais doivent être exploité au profit de tous avec la participation locale. Au regard des contraintes d’ordre environnemental, le nouveau code minier a prévu des dispositions en vue de veiller efficacement, au travers des services chargés de la protection de l’environnement minier, à la protection de l’environnement. Ce service intervient dans l’instruction technique du Plan d’Atténuation et de Réhabilitation de l’environnement, en abrégé P.A.R., dans l’Etude d’Impact Environnemental, en sigle E.I.E, ainsi que dans le Plan de Gestion Environnementale du Projet minier, en sigle P.G.E.P .
Il est bon de retenir que la République Démocratique du Congo est signataire de plusieurs conventions sur la protection et la conservation de la nature dans divers secteurs notamment : La Convention Internationale sur les Espèces Menacés d’Instinct ions (CITES), etc.…
CHAPITRE II : L’EVOLUTION DES MEDIAS DE L’ENVIRONNEMENT
EN REPUBLIQUE DEMOCRATIOQUE DU CONGO
Nous retraçons dans le présent travail l’évolution des medias de l’environnement en RDC ainsi que le concept de son éclosion dans la province de Nord Kivu.
II.1 : QUELQUES CONSIDERATIONS SUR L’EDUCATION ENVIRONNEMENTALE
Les origines de la Notion d’Education environnementale (E.E) nous renseignent selon le prof PUNGA–KUMANENGE de l’université de Kinshasa dans un exposé tenu à Goma au cours d’une conférence,que celles-ci ont été confondues aux matières se rapportant à la biologie spécialement à l’écologie. Cette confusion a été levée par les Nations Unies lors des différentes réunions et ateliers qui se sont succédés à cette fin. Nous devons alors retenir les périodes allant de 1972 à 1995 sur l’échiquier international .
En 1972, la conférence des Nations Unies sur l’environnement humain tenue à Stockholm en Suède avait examiné pour la première fois au niveau international le concept global de l’environnement et de sa relation a l’humanité. Cette conférence reconnaîtra la particularité de l’Education Environnementale vis-à-vis de l’écologie. En 1975, La Charte de Belgrade en YOUGOSLAVIE adoptera au cours de l’atelier international tenue autour de l’Education Environnementale : le concept, les finalités, les objectifs, les groupes cibles et la méthodologie de l’Education Environnementale poursuit le prof PUNGA.
La conférence intergouvernementale sur l’éducation environnementale de Tbilissi en Georgie en 1977 s’intéressera quand à elle à fixer par chaque gouvernement un plan d’action pour développer l’éducation environnementale au niveau national et international. La conférence des Nations Unies sur l’environnement tenue à Rio de Janeiro au Brésil en 1992 viendra intègre dans l’Education Environnementale le concept de développement durable.
C’est à ATHENES en Grèce en 1995 que sera défini les méthodes appropriées pour réorienter l’Education Environnementale dans le développement durable au cours d’un atelier interrégional organisé à cet effet.
On remarque à la lecture de ces péripéties de l’évolution du concept Education Environnementale un seul objectif celui de « former les habitants de cette planète à être à la fois aptes et prêt à choisir des modes de vie et comportement compatibles avec la présentation de l’environnement comme espace de production et de milieux assurant la survie de l’espèce ».
Au niveau de notre pays la RDC, le concept a connu une évolution en deux temps : d’une part, il a bénéficié d’une considération dans le circuit de l’enseignement universitaire. Compte tenue de l’importance croissante de la protection et de la conservation de l’environnement,il est apparu la nécessité d’intégrer dans le programme de l’enseignement les notions fondamentales y relatives et préparer ainsi le futur cadre à la politique de la conservation. D’autre part,il a fallu réfléchir des programmes de sensibilisation des communautés riveraines des parcs et de toute la population à l’implication et la prise en charge de la nature. On verra ainsi certaines émissions, productions des bulletins (Le Gorille ; Kacheche ; Kivu Safari ; Cosmos, Notre Monde…) qui s’attelleront à ce travail.
Au Nord Kivu, l’Education Environnementale reste encore un concept réserve a une certaine classe de la population en dépit des multiples richesses naturelles que renferme cette province à l’Est de la RDC. On la retrouve au sein des organisations d’appuie a certaines institutions ayant la protection et la conservation des espaces protégées sous son mandat de gestion particulière comme le parc national et sites touristiques.
Cette Education Environnementale remonte les années 1992 avec la mise en route des diffusions des magazines de l’environnement à travers les écoles et autres structures publiques autour du parc et l’animation de loisirs. Elle prendra son élan en 1994 à travers la formation des clubs des amis de la nature et explosera en 1999 après une période trouble dans les territoires riverains du parc national des Virunga.
Plusieurs formes de support de transmission du message de conservation de la nature et protection des aires sous statut conservatoire seront développés sous forme des fora. Il se remarquera alors la vague d’émissions à la radio nationale : RTNC. Les animations des conférences débats sur la question de
l’environnement, l’éducation à l’air libre dans les classes vertes en faveur des jeunes, l’avènement de la télévision et autres formes vont renforcés cette croissance du concept.
C’est alors que la vulgarisation et distribution des revues environnementales et journaux s’accentueront sur terrain ; la volonté d’avoir des supports Audio-visuels en bandes documentaires sur la vie sauvage sera exploitée au bénéfice du grand public ainsi que le développement de l’éducation mésologique avec des nouvelles méthodes et techniques pédagogiques.
Malheureusement peu de formations appropriées seront organisées en faveur des volontaires éducateurs environnementalistes.
L’évolution de l’Education Environnementale s’est butée alors à certaines contraintes générales notamment :
• Pauvreté au niveau national : celle-ci frappe alors le secteur de l’enseignement car les matériaux didactiques adéquats privés dans l’environnement ne seront pas produits ;
• Pas des textes juridiques invitant les professeurs d’intégrer la dimension environnementale dans leurs enseignements d’ou peu d’importance pour les professeurs considérant ce domaine réservé à d’autres ;
• Peu d’intérêt pour les médias à l’environnement pourtant instrument important de vulgarisation, formation, information et éducation à coté du divertissement.
Il y a cependant quelques émissions sporadiques, entre autres : Cosmos,Notre Monde ; Mwanamuke na Mazingira ; La Voix du Gorille ; Gorilla in the Mist ; Le Gorille ; Le Can Vous parle ; etc.
II.2. LES MEDIAS
Dans son approche, le média reste un outil par excellence de formation, éducation et divertissement d’un public. Il doit donc participer à la création des nouveaux modes de vie d’un peuple au regard de son environnement immédiat. Au Nord Kivu particulièrement, les médias se sont développés avec un retard mais jouent un rôle capital dans l’éducation de la population. Le recrutement des professionnels se fait sur base sentimentale parfois et souvent sans une formation adéquate requise par la loi n° 96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse .
Des maisons de presse se créent avec des orientations définis afin d’obtenir un document pouvant leurs permettre simplement le commerce des informations. Nous présentons dans le tableau ci-après les différents médias du nord Kivu tout en indiquant qu’en RDC il y a un total de 223 radios émettent sur l’ensemble du pays .
Tableau N° 1 : Radio opérationnelle au Nord Kivu
N° Dénomination Année de Création statut Lieu d’émission
1 Radio Muungano 1995 Communautaire Beni
2 Radio Moto 1996 Communautaire Oicha
3 Radio Moto Butembo 1998 Communautaire Butembo
4 Radio Evangélique 1996 Confessionnelle Butembo
5 Radio Ishango 2003 Confessionnelle Vayana
6 Radio Communautaire Tayna 2003 Communautaire Kasugho
7 Radio Rurale de Kanyabayonga 1998 Communautaire Kanyabayonga
8 Radio Communautaire Lubero sud 1999 Communautaire Kirumba
9 Radio Coq Du Village 2001 Communautaire Luofu
10 Radio Communautaire Ushirika 1996 Communautaire Kiwanja
11 Dorika FM 2000 Communautaire Nyamilima
12 Radio Grands Lacs Plein Evangile 1997 confessionnelle Goma
13 Radio Sauti Ya Injili 2005 Confessionnelle Goma
14 Radio Graben FM 2001 Commerciale Beni
15 Radio Graben FM 2001 Commerciale Butembo
16 RTNC 1990 Publique Goma
17 RTNC 1994 Publique Butembo
18 Radio okapi 2001 Mission des Nations Unies Goma, Beni, Butembo, Kanyabayonga
A coté de ceux-ci s’ajoutent actuellement les médias ci-après : Radio Liberté, Digital Congo FM,RTG@,Radio Télévision La Colombe.
II.3 : ROLE DES MEDIAS DANS LA CONSERVATION DE LA NATURE,
L’EDUCATION MESOLOGIQUE
Le rôle reconnu universellement aux médias se résume en l’information, la formation, l’éducation et le divertissement. Cette mission des médias s’affirme également dans le domaine de la conservation et la protection de la nature mais place un aspect particulier dans son exécution car dans ce domaine spécial, la communication attache un aspect particulier autour d’une action. Elle appelle à une spécialisation dans les médias pour faire parvenir la bonne information sur les sujets de la conservation à la base afin d’obtenir de celle-ci une adhésion.
Loin de jouer le rôle de transmission de l’information seulement, les médias dans la protection sont appelés à considérer la vision du public par rapport à son environnement. C’est pourquoi, la communication environnementale passe pour une action ou un moyen par laquelle on partage des connaissances ou questions relatives à l’environnement avec un groupe cible donné.
Elle permet alors d’établir un dialogue permanent entre l’aire protégée et la population car elle doit aboutir à l’échange de point de vue. Ici, elle n’est pas une conversation en sens unique dans laquelle seul l’éducateur doit parler mais il faut que son message suscite une réaction donc un feed-back. Ceci résume le but de la communication environnemental par : « Informer, enseigner et conscientiser la population sur les besoins écologiques et économiques d’une aire protégée ainsi que les avantages réels qu’elle apporte pour arriver à un changement d’attitude ».
Cette conception fait alors appel à l’appellation de l’éducation mésologique dans les médias pour la conservation .Elle est alors une composante très importante dans le processus de conservation basée sur les communautés car elle constitue un outil qui permet d’entrer en contact avec la population pour comprendre son comportement sur l’utilisation des ressources naturelles de son milieu. Le forestier sénégalais BABA DIOUM cité par Delphin Nganzi Nganzi dans son exposé sur la communication environnementale, a dit: « Finalement nous
conservons ce que nous aimons ; nous aimerions seulement ce que nous comprenons ; nous comprendrons seulement ce qu’on nous a enseigné. »
A l’absence de la communication environnementale, la population restera campée sur ces attitudes destructrices de l’écosystème et la nature avec beaucoup des risques de voir cette attitude perdurer des générations en générations ceci en dépit des efforts qui peuvent être fournis à l’intérieur d’une aire protégée. Les résultats en seront alors négatifs car l’un des principaux acteurs de la conservation restera ignorant de son rôle. Ceci fait alors ressortir le rôle capital des médias dans l’implication de la population dans la protection des aires protégées.
II.4 : LA COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE ET LE DEVELOPPEMENT
En un siècle, bien des choses ont changé. Le concept de la communication environnementale s’est vite développé dans le 19e siècle au regard de l’évolution de la dégradation de la nature car l’existence de l’homme s’en trouvait ainsi menacée. Les médias ont alors pris l’option des spécialisation afin de donner à la population des informations capables de voir celle-ci jouer une influence positive dans la sauvegarde de leurs milieux. Pour couvrir correctement et convenablement les problèmes écologiques, les professionnels des médias devraient connaître l’histoire juridique, politique et économique complexe de la protection de l’environnement qui se poursuit depuis les trois dernières décennies .
La prise de conscience de l’environnement dans les années 60 fut alimentée par la découverte de problèmes écologiques criants dont les rivières sales qui ne permettaient pas la reproduction aisée des poissons, la pollution atmosphérique pour ne citer que ça. La communication environnementale a ainsi évoluée dans les médias en ce sens que la plupart des journaux ont centré la spécialisation de leurs agents dans les rubriques liées à l’environnement afin d’informer correctement et clairement la population.
II.4.1. LES ACTEURS DE LA COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE
La communication environnementale se base sur trois principaux éléments qui jouent chacun un rôle très important pour le passage et la transmission du message, ceci dans le but de réussir la communication.
1° : L’éducateur :
Il s’agit du vulgarisateur qui vient auprès de la population avec des informations environnementales. Il a pour mission de transmettre des informations ou des connaissances nécessaires à la population sur les besoins écologiques et économiques d’une aire protégée, tout en démontrant l’intérêt qui en découle. Sa tache est dure car il doit influencer l’attitude de la population sans utiliser la pression mais en recourant à sa conscience et à sa volonté.
2° : Le groupe cible :
Un groupe cible est une partie du public à laquelle on s’adresse sur une question particulière, c’est l’auditoire ou le récepteur bénéficiaire du message. Lorsqu’on développe un projet de communication environnementale, il est utile de repartir le public en groupe cible selon par exemple le sexe, l’age, la position sociale, la localisation. Ceci permet de traiter des questions particulières se rapportant à une catégorie donnée et déterminer des actions adaptées à celui-ci.
3° : Le message :
C’est le contenu du thème développé devant le groupe cible en vue de l’informer ou lui transmettre des connaissances qui vont l’aider à prendre des décisions positives vis-à-vis des ressources naturelles d’une aire protégée ou de l’environnement. Il permet de mettre le groupe cible dans le bain des problèmes écologiques liés à la destruction de la nature. Le message reste le carrefour d’expression dans lequel le groupe cible exprime ses pensées sur la considération qu’elle a envers une aire protégée, comme pour réagir au message qui a été développé. Le langage, la précision, le thème, le canal de communication choisis varieront en fonction de l’auditoire.
Pour jouer son plein rôle dans le développement, la communication environnementale se dresse une certaine ligne à suivre afin d’obtenir l’adhésion de la population dans le circuit de conservation. Il se doit donc de transmettre un message adapté à l’audience car son rôle reste celui d’informer, conscientiser, motiver et outiller le groupe sur une question donnée en vue de son intégration dans le processus de conservation. Les thèmes à exploiter devront être formuler à partir des problèmes identifiés à l’intérieur de l’aire protégée ou dans le milieu environnemental de la population,enfin qu’après analyse l’on adopte des résolutions devant faire avancer le développement souhaité. Il faut alors éviter d’amener des solutions toutes faites aux quelles la population n’a pas participé car dans la communication environnementale, on vise une démarche commune engageant la résolution des problèmes.
II.4.2. LES PHASES DE LA COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE
Comme dans toute communication sociale, la communication environnementale est un processus qui passe par différentes étapes dont chacune d’entre elles a un impact sur l’état actuel et avenir de l’aire protégée . Il s’agit de :
1° : La Phase d’isolement :
C’est un moment critique d’une aire protégée qui correspond à l’absence de dialogue entre le parc et la population. Celle-ci considère le parc comme une source d’approvisionnement en ressources utiles pour sa survie, ce qui est normale dans la mesure où la majorité des aires protégées sont crée sans collaborer avec la population. Il y aura alors compétition d’intérêts entre les deux parties.
Illustration d’un manque de dialogue ou communication
2° : Le contact et la réaction :
C’est un moment utile où l’aire protégée approche la population pour susciter un dialogue positif. Si l’aire protégée ne le fait pas, cela naîtra à partir des conflits que la population viendra accuser auprès du gestionnaire sous forme des plaintes en cas par exemple de déprédations des cultures par les animaux sauvages. On ne peut prétendre évoluer vers la cessation du caractère conflictuel que présente une aire protégée au monde que,lorsque la population aura compris les besoins économiques,écologiques et l’intérêt réel qu’elle y gagne,d’où un dialogue permanent s’impose pour son implication.
Illustration du contact et réaction :
: Contact entre Aire protégée et la population (Rôle de l’éducateur)
: Réaction de la population aux messages développés (Opinion positive ou négative)
Population 1 : Population conscientisée par l’éducateur
: Intégration d’une partie de la population sensibilisée (Mise en pratique des résolutions conjointes)
Population 2 : Population intégrée dans la conservation communautaire
Comme on le remarque par ces illustration, on peut atteindre un développement dans le monde de la conservation à travers la communication environnementale lorsque le dialogue permanent s’établi entre les aires protégées et la population qui du reste est le centre de toute protection.
II.5 : L’APPORT DES MEDIAS DANS LA CONSERVATION DES ECOSYTEMES
DU PARC NATIONAL DES VIRUNGA
Depuis une dizaine d’année, les médias apportent en RDC leur contribution à la sauvegarde de la nature et joue un rôle prépondérant dans l’amélioration des relations entre aires protégées et riveraines. Néanmoins trop peu sont ceux qui, d’une façon gratuite cèdent des espaces aux organisations écologiques sans frais pour sensibiliser davantage la population. Il y a lieu de souligner que les frais de production sont alors exigés pour ce faire et ceci diminue les chances de voir une implication totale de la population dans le circuit de conservation. Les médias jouant un apport considérable dans la formation et information de la base, sont aujourd’hui développés sous diverses formes afin de faire parvenir le message de conservation aux groupes cibles.
II .5 .1 LES MEDIAS ENVIRONNEMENTAUX
Ces médias sont peu développés en RDC. Certains appartiennent aux organisations non gouvernementales de développement spécifiquement dans la presse écrite voire même l’audiovisuel. Ce secteur reste encore vierge dans les milieux d’affaires et gouvernementaux. Nous pouvons alors citer les médias suivant dans ce secteur au pays :
Kivu Safari : Presse écrite appartenant à un privé édité à Bukavu
Le Gorille : Revue spécialisée propriété de la GTZ au parc national de Kahuzi Biega au Sud Kivu
Kacheche : Magazine d’éducation environnementale de WWF/PEVI paraissant à l’Est du pays
Cosmos, Notre Monde : Programme de communication au sein de Gorilla Organization, carrefour d’échange et débat sur l’environnement et le développement avec une particularité de contrat dans la presse officielle dont la RTNC. Il présente une spécificité de sensibilisation à travers le ciné-débat.
Médias Tours : Bulletin d’information ponctuel d’analyse touristique et écologique paraissant à Bukavu
Karibu Environnement : Emission télévisée de la presse officielle RTNC diffusée à Kinshasa.
La Voix de TAYNA : Radio communautaire à caractère environnemental pour le développement de Tayna émettant à Kasuho au Nord kivu.
Certains médias de ce secteur sont actuellement réduits au silence par manque des fonds nécessaires pour leur fonctionnement et même pour des raisons de manque d’intérêts pour les promoteurs dans ce domaine embrassant alors les autres aspects de la vie et la société.
II.5.2 EVOLUTION DES MEDIAS DE L’ENVIRONNEMENT AU NORD KIVU
C’est depuis à peine huit ans que le nord Kivu a connu une vague dans les médias de l’environnement. La population se contentait dans le temps de la simple lecture de la revue Kacheche et pour ceux qui avaient des moyens le journal Kivu Safari. La volonté d’associer la population à la conservation dans la nouvelle approche de l’ICCN a poussée les partenaires de cette institution de l’état à sensibiliser davantage la population sur le bien fondé de la protection du parc national des Virunga. Ceci apportera alors des émissions à la radio et la télévision tant à Goma qu’à Butembo et Beni ainsi qu’autour des réserves communautaires.
Cependant une certaine concurrence dans les organisations d’appuies à l’ICCN ne fera pas éclore beaucoup des médias car la plupart du personnel recruté l’est sans formation dans le domaine mais plus sur base de fraternité avec les dirigeants d’organisations promotrices. Ainsi l’élan souhaité au regard des enjeux du moment ne sera pas grand. Les potentialités naturelles de cette province restent à ces jours non connus car l’évolution des médias de l’environnement en province ne suit pas le rythme du développement de celle-ci. Il y a encore à faire.
II.6. CARTOGRAPHIE DE L’ESPACE MEDIATIQUE CONGOLAIS
L’espace médiatique congolais est régit par deux textes juridiques dont :
1° La loi n° 96/002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse en République Démocratique du Congo ;
2° L’ordonnance loi n° 81/012 du 2 avril 1981 portant statut des journalistes oeuvrant en RDC.
Le premier texte émane d’une volonté de la conférence nationale souveraine de remplacer l’ancienne ordonnance loi n° 70/75 du 28 octobre 1970 et s’est inspiré des travaux des états généraux de la communication,qui se sont déroulé en mai 1995.Cette loi consacre la liberté de la presse et la liberté dans le secteur des médias,met fin au monopole étatique qui existait encore en droit sinon de fait,proclame la neutralité des médias publics,officialise l’instauration du régime de la déclaration en lieu et place de celui de l’autorisation préalable. Toutefois, elle ne traite pas du statut du journaliste qui demeure régi par l’ordonnance loi de 1981.
Tableau N°2 : Répartition des medias en RDC
Province Journaux
R=Réguliers
IR=Irréguliers Radios Locales TV Locales
R IR Total % Privées Publiques Total % Privées Publiques Total %
Kinshasa 8 79 87 41 21 2 23 19, 3 23 2 25 47
Katanga 15 35 50 23 15 1 16 13,4 4 1 5 9,4
Kasaï Occidental 4 4 2 15 1 16 13,4 4 1 5 9,4
Bas Congo 8 8 4 11 1 12 10 4 1 5 9,4
Kasaï Oriental 8 20 28 13 12 1 13 11 4 1 5 9,4
Bandundu 1 1 1 4 1 5 4,2 0 1 1 2
Equateur 2 2 3 1 4 3,3 0 1 1 2
Province Orientale 4 13 17 8 5 1 6 5 1 1 2
Nord Kivu 12 12 6 15 1 16 13,4 2 1 3 6
Maniema 0 0 0 1 1 2 2 0 0 0
Sud Kivu 4 4 2 5 1 6 5 0 1 1 2
Total 64 149 213 100 107 12 119 100 41 11 52 100
N .B : On estime à plus de 2800 le nombre des journalistes exerçant en République Démocratique du Congo.
CHAPITRE III : ENQUETE SUR L’IMPACT DE LA COMMUNICATION
DANS L’IMPLICATION DE LA POPULATION A LA
CONSERVATION DU PARC NATIONAL DES VIRUNGA
III.1 METHODOLOGIE D’ENQUETE
En vue d’atteindre l’objectif fixé au cours de cette recherche, nous avons fait recours à une méthode appropriée de récolte des données sur terrain dans le rayon de notre enquête. Nous sommes parti du questionnaire que nous avons confectionné à cet effet. Il a été utilisé afin de nous permettre d’obtenir des populations visées dans le secteur sud du PNVI, des données devant affirmer ou infirmer notre hypothèse. Cette méthode utilisée est justifiée par le fait que les populations cibles se retrouvent éparpillées à travers divers milieux et villages et nous a permis d’obtenir par écrit les avis de chacun sur la problématique posées dans cette étude.
Nous avons ciblé des personnes à travers des villages périphériques du PNVI Sud. Avant l’administration du questionnaire, nous commencions par nous présenter en expliquant le mobile de notre enquête pour qu’on ne nous confonde pas à un agent de l’administration publique. La procédure consistait à interroger une personne par ménage après chaque trois maison jusqu’au nombre de 100 personnes. Il y a lieu de retenir également que les passant et autres acteurs de la société ont été interrogés y compris les élèves et étudiants intéressés par l’enquête.
C’est par des questions fermées, semi-ouvertes et ouvertes que nous sommes parvenus à obtenir le résultat de notre recherche dans le présent travail. Notons aussi que l’interprétation des résultats du présent travail est réalisée par l’analyse de la collecte des données issues de l’enquête mais aussi de certaines observations pendant l’enquête.
III.2. ECHANTILLONAGE ET CIBLE
Il s’agit d’un échantillonnage aléatoire. Nous sommes parti du nombre des villages (10) que regroupe le secteur Sud et autres cités situées dans sa superficie et pour chaque milieu, nous avons arrêté d’interroger un nombre de 10 personnes. Nous avons ciblé d’interroger le chef du village, élèves, enseignants ou autres sans emploi dans le rayon de 10 sites et nous avons interrogé ainsi 100 personnes. Ainsi, nous avons donné à tout le monde la chance d’être interrogé, du chef à ses sujets mais aussi les jeunes tout comme les personnes âgées selon qu’il s’agit des agents de l’état, ménagers et ménagères, étudiants et élèves.
En définitive, nous avons administré notre questionnaire à un échantillon considérable en dépit de la situation sécuritaire du terrain.
III.3. PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES
III.3.1 : PRESENTATION DE L’ECHANTILLON
Tableau N° 3: Répartition des enquêtés selon l’age et le sexe
sexe Age 18-25 ans 26-35 ans Plus de 35 ans Total
M 43 17 25 85
F 9 6 - 15
Total 52 23 25 100
Dans les 10 sites ciblés autour du secteur sud du PNVI par notre enquête, 100 personnes ont répondu à nos questions dont 85 hommes et 15 femmes. Le territoire de Rutshuru , de Masisi et de la ville de Goma qui représente la zone de limite du secteur sud. Il ressort de cette enquête que 85 %d’hommes ont donnée leurs avis sur notre enquête et 15% des femmes.
III.3.2 RESULTAT DE L’ENQUETE
Regroupées en matrice des données après avoir établi la liste des réponses récoltées, assemblées selon les ressemblances ; nous présentons les données avec une interprétation pour faciliter la compréhension des résultats à chaque étape de regroupement. Nous dégageons ensuite quelques effets statistiques en utilisant des principes algébriques par la règle de trois simples ceci dans le regroupement et comparaison. Certaines corrélations sont également à noter dans cette partie.
Tableau N° 4 : Répartition des Enquêtes selon les milieux et le sexe
LIEUX SEXE M F
Pourcentage %
GOMA 7 0 7
RUTSHURU 12 2 14
KIBUMBA 20 3 23
KIWANJA 10 1 11
TONGO 5 1 6
RUMANGABO 17 2 19
RUGARI 5 2 7
RUBARE 4 1 5
KIROLIRWE 3 2 5
MUBAMBIRO 2 1 3
Total 85 15 100
Ce résultat nous démontre que la grande population interrogée se situe en pleine proximité du PNVI.
Ces milieux ont été accessibles que d’autres. Le nombre des personnes enquêtées selon ces analyses présente 23% d’engouement à l’enquête dans la bourgade de Kibumba,19% à Rumangabo,14% à Rutshuru ,7 à Goma .Les enquêtes de Rugari représentent 7%,ceux de Tongo 6%,tandis que Kirolirwe et Rubare donnent 10% et Mubambiro en fait 3% . La proportion est élevée dans les milieux situés en plein parc car la population considère ce parc comme leur bien et donc les questions y relatif sont une priorité pour elle.
Tableau N° 5 : Répartition des Enquêtes selon le niveau d’Etude
Niveau d’Etude Sexe Masculin Féminin %
Sans 12 7 19
Primaire 31 3 34
Secondaire 36 5 41
Universitaire 6 - 6
Ces statistiques indiquent que la plus part des riverains du PNVI a au moins étudié ceci en période non trouble. 41% a atteint le niveau du secondaire contre 34 % qui ont eu l’instruction du primaire. Il y a lieu de dire que le problème du PNVI peut se faire comprendre car l’analphabétisme est moins élevé dans les 10 sites d’enquête. Les femmes ont moins étudié car le milieu rural offre plus de temps à celle-ci de faire les travaux de champs que de s’occuper des activités scolaires. Certains universitaires n’ont pas aussi hésités de donner leurs considérations sur le PNVI qui du reste est considéré comme source des recherches pour eux.
Tableau N° 6 : Répartition des Enquêtes selon L’Etat Civil
Etat Civil Nombre Pourcentage %
Marié 51 51
Célibataire 17 17
Veuf (ve) 20 20
Divorcé 12 12
De ces données, il ressort que dans les périphéries du PNVI, parmi nos enquêtés la majorité ayant répondu est constituée par des mariés.
La proportion des veufs ou veuves n’est pas à négliger suite au fait que ce secteur a été fortement touché par les guerres et braconnages. Parmi les divorcés, certains nous ont dit qu’ils l’on été après les affres des viols dont ont été victimes les conjointes.
Tableau N° 7 : Questions relatives à la connaissance du PNVI
Sont informé de l’existence du Parc 100
Ne sont pas informé 0
On remarque à l’issue de cette étude que 100% des personnes interrogées ont au moins une notion globale sur le parc national des Virunga en sens divers, aussi bien les hommes que les femmes.
Nos enquêtés ont d’ailleurs dit que c’est le lieu où d’une part, ils s’approvisionnent en bois de chauffage et charbon de bois et d’autre part certains y font la chasse et d’autres l’agriculture.
Tableau N° 8 : Questions relatives à l’Importance du Parc National des Virunga
Important pour la chasse 36 36%
Important pour le tourisme 17 17%
Important pour l’agriculture 31 31%
Sans importance 8 8%
Réservé (sans avis) 8 8%
36% de nos enquêtés soutiennent que, comme ils ne pratiquaient plus l’élevage, le parc est une opportunité pour la chasse et ils s’y approvisionnaient ainsi en protéine animale. Ils ne voient pas ‘importance de la conservation des espèces et soutiennent que normalement les animaux de la foret restent pour leur alimentation ; 31% ont des champs dans le parc et y font leur agriculture de substance.17% affirment cependant que le parc est utile pour le tourisme, ceci constitue déjà une bonne base de la compréhension de l’exploitation de parc dans le cadre économique. C’est quand même inquiétant de se rendre compte que 16% ne s’intéressent pas aux activités du PNVI.
Tableau N° 9 : Questions relatives à la connaissance des Institutions protégeant le PNVI
Institution Nombre Pourcentage %
Unesco 11 11
IDPE 3 3
Rain Forest 1 1
WWF 16 16
PBF 1 1
GO 13 13
MAB 1 1
AFEDKA 1 1
UICN 2 2
FAO 2 2
TUJITEGEMEE 2 2
KACHECHE 19 19
SZF 9 9
PICG 2 2
SZL 2 2
AJAKAR 9 9
Union Européenne 5 5
GTZ 1 1
Kacheche est le plus connu dans ce secteur. Les enquêtés disent que d’une part il y a le feuillet de Kacheche qui est distribué dans le milieu mais aussi dont les informations sont proches des préoccupations de la population en matière de bois de chauffe et d’arbres. L’Unesco et Gorilla Organization sont également connus sur base de certains projets effectués dans le milieu. Il y a également AJAKAR qui est une association locale de sensibilisation et SZF pour son appui logistique au Parc. Dans l’ensemble si nous regardons le pourcentage de ce tableau, nous nous rendons compte que les associations de promotion et de protection du PNVI sont d’une façon ou d’une autre connue par la population ; mais beaucoup plus celles qui sont versées dans les activités communautaires.
Tableau N° 10 : Questions relatives aux canaux d’information sur les activités et importance du PNVI
Canal Nombre des Personnes %
Ecole 31 31
Emission Radio 21 21
TV 2 2
Séminaire de Formation 2 2
Vecu dans la concession du Parc 21 21
Journaux 10 10
Revues ou Feuillet 13 13
De ce regroupement, il ressort que la majeure partie des personnes interrogées soit 31% a reçu une idée sur le parc national des Virunga à l’école. Il s’en suit le rôle des médias et sa place dans la vulgarisation des atouts du Parc sous diverses formes. Les populations se font informées à travers les émissions à la Radio soit 21% de nos enquêtés. Les expériences personnelles en vivant à coté du parc appuient la vulgarisation des richesses et de l’importance de celui-ci, le fait de vivre longtemps dans le par cet d’y tirer la substance et certains revenus additionnels permet aux gens d’apprécier l’importance de celui-ci ; puis s’en suit la présence des Revues écologiques dans le milieu.
Etant donné que les journaux restent difficilement accessibles dans le milieu, ils interviennent aussi dans la propagation des informations sur le parc. Ceci montre toute l’importance des médias dans les informations relatives à l’importance du Parc. Mais il y a lieu de également de dégager les séminaires qui interviennent pour 2%.
Tableau N° 11 : Questions relatives à l’implication de la population sur la conservation du PNVI
Attitude Nombre Pourcentage %
Disposée à s’impliquer 32 32
Insuffisance des moyens 17 17
Domaine de l’Etat 33 33
Préoccupations des ONGS Internationales 15 15
Indifférents 3 3
48% sont favorables à la protection du PNVI mais ne savent pas comment s’y prendre.33% pensent qu’il s’agit d’un domaine qui dépasse leur compétence et qui dépend de l’Etat. Cela suppose que si l’Etat prenait des mesures pour les impliquer très facilement ils seraient actifs dans la protection.18% sont négatifs car d’une part ils prétendent que la conservation du PNVI c’est pour le bien des ONGS qui s’en occupent et des étrangers et d’autres soit3% n’y voient pas en quoi il améliore leurs conditions de vie.
III.4. INTERPRETATION
Notre enquête nous amène à avoir une idée sur ce que pensent les habitants vivants autour du parc national des Virunga secteur sud sur le rôle des médias dans leur implication à la conservation du parc national des Virunga.49% seraient disposé à s’impliquer dans la conservation, mais ils ne sont pas suffisamment outillés ; 33% pensent que le parc est une affaire de l’état .Ce qui n’est pas évident. On voit là qu’il y a un manque d’information sur les responsabilités de la population dans la conservation. On voit aussi que ce sont les journaux communautaires qui atteignent plus la population.19% Kacheche, 16% autres publications de WWF et 13% les revues et journaux de GO. Cette action serait alors à amplifier.
Aussi, 100% sont informés de l’existence du parc, mais tous n’en connaissent pas l’importance. Il faut alors une sensibilisation si on se réfère au travail médiatique de toutes les ONGS dans la conservation, on se rend compte que le peu d’implication de la population serait due au manque de sensibilisation systématique et soutenue pour la conservation. Or nous savons que de la protection des parcs dépendent notre avenir et les équilibres écologiques.
Les analyses de ces résultats nous amène à confirmer notre hypothèse de départ car il se dégage que la mise en route des médias thématiques autour du PNVI avec des programmes adaptés aux contextes des milieux reste une solution afin de diminuer l’impact négatif crée par la présence des riverains moins informés sur les écosystèmes protégés dans le secteur sud de ce site. En outre, il y a besoin de multiplier des émissions spécialisées à travers les médias implantés autour de ce parc pour la bonne éducation et sensibilisation du public.
C’est seulement à travers ces divers axes que nous pouvons atteindre l’implication réelle des populations dans la conservation de la nature.
Pour cette raison nous pensons que l’installation d’un service médiatique permanent et systématique est une nécessité pour que la population du PNVI, secteur sud, s’imprègne du bien fondé du par cet s’implique totalement à la conservation.
CHAPITRE IV. PROJET D’IMPLANTATION D’UNE RADIO
COMMUNAUTAIRE RURALE POUR LA PROTECTION
DU PARC NATIONAL DES VIRUNGA
TITRE I : IDENTIFICATION DU PROJET
I.1. IDENTIFICATION
Le projet d’implantation d’une radio communautaire rurale pour la protection du parc national des Virunga est un projet de développement que se propose de réaliser l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) dans le site du Parc National des Virunga.
Situé en République Démocratique du Congo, Province du Nord Kivu, Ville de Goma la direction du site PNVI se veut répondre au besoin en information, éducation et promotion des valeurs positives au sein des populations vivant aux alentours des secteurs : EST, CENTRE et SUD de ce patrimoine mondial à travers la réalisation du présent projet.
I.2. OBJECTIFS DU PROJET
A. Objectif Global
Le projet d’implantation d’une radio communautaire rurale pour la protection du parc national des Virunga a pour objectif de protéger la faune et la flore du PNVI
B. Objectifs Spécifiques
Ce projet vise :
-L’implication des populations des villages autours du secteur Sud dans la conservation du PNVI
-Sensibilisation des populations riveraines du secteur Sud du Parc par ricocher ceux des secteurs EST et Centre à la défense des espèces rares en conservation
-Développement des actions participatives avec les populations du secteur Sud
- Participation de la base à la diminution de la pression sur le Parc
-Promotion de l’information dans les milieux riverains du Parc
I.3. BUT DU PROJET
Ce projet d’implantation d’une radio communautaire rurale a pour but d’amener la population à s’impliquer dans la conservation et la protection de ce Parc.
I.4. LOCALISATION ET DUREE DU PROJET
Le projet d’implantation d’une radio communautaire rurale pour la protection du Parc National des Virunga sera basé à Kiwanja en territoire de Rutshuru dans le bâtiment abritant les bureaux du Domaine de Chasse, en Province du Nord Kivu en République Démocratique du Congo.
Il a une durée de 5 ans qui peut être prolongé selon l’appropriation de la population.
I.5. BENEFICAIRES DES ACTIONS DU PROJET
Ce projet communautaire de développement se veut bénéfique aux populations riveraines des secteurs EST, SUD et CENTRE du PNVI. Il se propose d’apporter l’information, éduquer la population, promouvoir les activités de développement entre parc et population en assurant un bon canal d’interaction entre les parties en présence. Il se veut ainsi contribuer à la sauvegarde du Parc tout en intégrant les communautés riveraines.
Ces bénéficiaires sont de deux ordres : bénéficiaires directs et indirects :
Bénéficiaires directs : Populations vivant autour du Secteur Sud du PNVI
Bénéficiaires indirects : Populations vivant autour des Secteurs EST et CENTRE du PNVI.
I.6. NATURE ET CADRE JURIDIQUE
Ayant une vocation rurale et communautaire, le présent projet est social, éducatif du type concerté. Chaque acteur en présence apportera sa part dans la matérialisation de celui-ci. Il implique les décideurs (autorités locales et coutumières), les gestionnaires du Parc ainsi que les structures de base ou regroupement des populations.
Ce projet permettra au parc de voir la pression portée sur son écosystème sensiblement diminuée grâce à l’acquisition d’un nouveau comportement et au changement des mentalités des riverains à l’issue de la sensibilisation permanente qu’il se propose d’assurer à travers des programmes d’émissions spécialisées dans le rayon de son action.
I.7. STRATEGIES GLOBALES
La matérialisation du présent projet exige la participation des parties en présence c.à.d. le parc et la population locale. Il fait alors appel à l’apport local et se doit être un bien communautaire. Il consistera en la diffusion des messages sur la conservation du parc accompagnés des débats entre partenaires.
I.8. RESULTATS ATTENDUS
-Sensibilisation de 95% des populations vivant dans les villages voisins des secteurs EST, SUD et CENTRE du PNVI dont celles de : Rugari, Kiwanja, Kinyandoni, Rutshuru, Rubare, Ishasha, Nyakakoma, Rwindi, Kibirizi, Kanyabayonga, Tongo, Kibumba, Gisigari, Rumangabo ,Bukima , Vitshumbi, Kibati, Nyamilima, Nkwenda,…
-Education à la protection et sauvegarde du parc et ses richesses de 95% des riverains des secteurs ci hauts identifiés
-Réduction à35% de pression des riverains sur le PNVI
-Amélioration de la perception de la présence du Parc par les riverains
-Promotion des bonnes techniques culturales dans les villages environnant le parc
-Implication de l’autorité coutumière et des communautés locales dans la gestion du parc
-Conservation et protection apaisées du PNVI par l’ICCN.
TITRE II. PERTINENCE, OPPORTUNITE, FAISABILITE
II.1. Pertinence
L’implantation d’une radio communautaire rurale pour la protection du PNVI est une nécessité dans les milieux sus mentionnés environnant ce patrimoine mondial de l’humanité,car les multiples pressions exercées sur lui sont liées au manque d’information ou la sous information des populations riveraines. Ceci ouvre le champ libre à la politique d’intoxication par certaines pensées à mal de positionnement dans la société sans que le riverain obtienne la bonne information par un canal précis de média approprié. Il y a donc une nécessité que l’information reste présente au sein de la population sous toutes ses formes en utilisant une radio propre au parc.
II.2. Opportunité
Le milieu où le présent projet sera installé offre une bonne accessibilité et une capacité d’accueil suffisante. L’infrastructure étant disponible et répondant au besoin est un atout majeur démontrant cette opportunité de réaliser le présent projet de développement à l’actif du PNVI plus de 80 ans après sa création. On devra noter que le milieu n’est pas entièrement servi par les médias dont la couverture a une portée limitée et les programmes non spécifiques en matière de la protection du parc.
II.3. Faisabilité
Le présent projet est faisable au regard de la disponibilité des ressources humaines au sein de l’institution et dans les communautés riveraines, des ressources matérielles ainsi que l’appui des partenaires permanent de l’ICCN. Le milieu étant accessible, il permet la réalisation du présent projet ainsi que son opérationnalisation.
TITRE III.OPERATIONNALISATION DU PROJET
III.1.PLANIFICATION DES EXTRATS SERVICES
a. Aménagement du local pour l’emplacement de l’émetteur
b. Rechercher l’émetteur
c. Recruter les agents
d. Importer l’émetteur et accessoires
e. Remplir les formalités administratives
f. Installer l’émetteur
g. Planifier les émissions
h. Lancer les programmes
i. Evaluer les résultats.
III.2.ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU PROJET
Placé sous la tutelle de l’ICCN, le présent projet sera gré par le service en charge de l’information et communication de l’institution. Il est aussi nécessaire de retenir qu’un comité local d’administration regroupant l4ICCN et les riverains veillera au bon fonctionnement du projet et à la réalisation des objectifs.
ORGANIGRAMME FONCTIONNEL DE LA RADIO
III.3. FONCTIONNEMENT
La direction du site est responsable principal du projet auprès des tierces (partenaires).
Elle engage l’institution et fait rapport à qui de droit. Elle gère la ligne éditoriale du projet et garanti le bon fonctionnement et déroulement des activités sur terrain. Elle assure à toutes les composantes la logistique nécessaire dans la matérialisation du présent projet.
Le service d’Information et Communication du PNVI contrôle le déroulement des activités et les supervise. Il fait rapport à la direction du site. Il est l’interface dans l’exécution des activités prévues dans le présent projet tout en garantissant l’accomplissement des objectifs fixés.
La direction de la radio est garante de la ligne éditoriale du projet et coordonne toutes les opérations pratiques et techniques assignées dans différents axes du présent projet. Elle organise après étude et accord de la direction du site à travers le service d’information et communication, le recrutement du personnel à divers niveaux. Elle dirige les activités sur terrain et en répond auprès de la hiérarchie.
Le comité de Pilotage sert d’intermédiaire entre la population bénéficiaire et le site à travers le service d’information et communication. IL canalise les besoins de la base auprès des gestionnaires du projet et en discute les solutions éventuelles. Il est un organe de consultance dans toutes les opérations tant dans le recrutement du personnel que d’autres. Il sert aussi de pont entre par cet population dans les projets de développement éventuels à réaliser par le biais du présent.
-les divers services spécialisés servent d’appoint à la matérialisation des objectifs assignés au projet et sont animés par des professionnels en matière de radiodiffusion selon l’esprit de la loi y relative.
PROGRAMMATION DES ACTIVITES DU PROJET
Activités Août Sept Oct. Nov. Déc. Jan Fev. Mars Avril Mai Juin Juillet Août
1. Recruter le personnel X
2. Remplir les formalités administratives X X
3. Aménager le local pour studio X X
4. Acheter l’Emetteur et accessoires X
5. Acheter le mobilier du studio et bureau X X
6. Installer le matériel X
7. Définir la grille des programmes X X
8. Produire les émissions XX XX XX XX XX XX XX XX XX XX XX
9. Suivre les activités X X X X X X X X X X X X X
10. Evaluer les activités X X X X
BUDGETISATION DU PROJET
a)Tableau N° 12 : Salaires du Personnel
Titre Niveau Nombre Salaire mensuel en $ Nombre de mois Salaire Annuel en $
Superviseur L 2 1 400 12 4800
Directeur L 2 1 400 12 4800
Sous-directeurs L 2 3 300 12 10800
Chefs de Services G 3 6 250 12 18000
Animateurs et Journalistes D 6 12 175 12 25200
Sentinelles Breveté 1 125 12 1500
Comité de Pilotage - 5 175 3 1500
Total 1 - 29 - - 66600
Sources : Enquête et comparaison personnelle
b) Tableau N° 13 : Equipement Radio
N° Désignation Quantité Prix Unitaire en $ Prix Total en $ Observation
1 Emetteur 300 KW 1 8000 8000
2 Mixeur 24 pistes 2 1500 3000
3 Lecteur CD 3 600 1800
4 Radio Cassette 3 250 750
5 Radio Monitrice pour Studio 2 200 400
6 Stabilisateur 2 150 300
7 Microphone Uni- directionnelle 6 30 180
8 Enregistreur Sony 4 150 600
9 Radio Portable Sony 10 10 100
10 Fiches A.V. 50 3 150
11 Amplificateur 2 250 500
12 CD Audio 200 2 400
13 Cassettes Audio 250 1 250
14 Climatiseur 2 300 1000
Total 2 - - - 17030
Sources des prix : ETS Kisumba Goma
c) Tableau N°14 : Equipement Studio et Bureau
N° Désignation Quantité Prix Unitaire en $ Prix total en $ Observation
1 Table Bureau 16 30 480
2 Chaises longues 46 10 460
3 Etagère 10 25 250
4 Ordinateurs 4 500 2000 2 pour le studio
5 Table de Speakage 2 100 200
6 Coussin d’insonorisation 150 3 450
7 Tapis 500m 4 2000
8 Peinture 400L 6 2400
9 Cafetière 2 10 20
10 Classeurs 10 5 50
Total 3 - - - 8310
Sources des prix : Atelier Fer en Bois Goma et Megabytes Système.
d) Tableau N° 15 : Formalités Administratives
N° Désignation Prix Total en $ Observation
1 Obtention fréquence OCPT 1500
2 Autorisation D’ouverture Radio 5000
Total 4 - 6500
Sources : Division de l’Information et Presse du Nord Kivu
e) Tableau N°16 : Fournitures de Bureau
N° Désignation Quantité Prix unitaire en $ Prix total en $ Observation
1 Papiers Duplicateurs 10 rames 5 50
2 Boite Stylos à billes 2 5 10
3 Souligneurs 3 2 6
4 Bic Marqueurs 20 0.7 14
5 Fardes Chemises 50 0.5 25
6 Classeurs 45 3 135
7 Interphone 5 25 125
8 Porte document 10 5 50
Total 5 - - - 415
Source : Papeterie Pacifique Goma
Sous Total Général du Projet : 66600$+17030$+8310$+6500$+415$=98855$
Imprévus 5% du projet : 4942.75$
Total Global : 98855$+4942.75$=103797.75$
Nous disons : Cents trois mille sept cent nonante sept point septante cinq dollars Américains
PRESENTATION DU CADRE LOGIQUE
Titre du Projet : Projet d’implantation d’une radio communautaire rurale pour la protection du parc national des Virunga
Date de début du Projet : 1 Août 2007
Date d’achèvement du Projet : 30 Août 2011
Durée du Projet : 5 ans
Résumé Narratif IOV Moyens de Vérification Hypothèse
Objectif Protéger la faune et la flore du PNVI.
80% des richesses en faune et flore du PNVI Secteur Sud sont protégées avec l’implication de la population riveraine -Patrouilles
-Rapports de monitoring
-Photos des Espèces Rares
But Amener la population à s’impliquer dans la conservation et la protection du Parc.
Une radio communautaire et rurale est opérationnelle dans le secteur au 1 Août 2007. - Achat de l’émetteur
-Entretien du Bâtiment du studio
-Installation de l’équipement
-Lancement des émissions
-Que le marché de livraison de l’émetteur soit inaccessible
-Que le fond ne soit pas disponible
-Que le bâtiment ne soit pas disponibilisé
Extras - Local pour l’emplacement de l’émetteur aménagé
- Emetteur recherché
- Agents recrutés
-Emetteur et accessoires importés
- formalités administratives remplies
-Emetteur installé
- Emissions planifiées
- Programmes lancés
- Résultats évalués -Un bâtiment du domaine de chasse à Kiwanja désaffecté et disponibilisé pour la radio
-Un émetteur de 300 KVA acheté
- 25 agents sont recrutés d’ici 20 Juillet 2007
-Les matériels de la basse fréquence et de hautes fréquences achetées(4Baffles, 1mixeur, 2 lecteurs CD, 2 Radio cassettes,4 microphones, 4 casques, 20 récepteurs de monitoring,5enregistreurs
-La fréquence est attribuée et l’autorisation de fonctionnement octroyé
-La radio émet
-Une grille des programmes confectionnée
-Les émissions sont animées
-3 évaluations sont réalisées. -Rapport d’écoute ( Feed back)
-Concours radiodiffusées
-Contrats d’abonnements des partenaires
-Monitoring dans le PNVI
-Factures des divers achats
-Contrat de travail signé
-Liste du personnel
-Photos
-Fiches de suivi
-Conducteurs des émissions
-Rapports de la régie -Que le secteur soit sécurisé
-Que le personnel soit qualifié
- Que le gouvernement octroie la fréquence et l’autorisation
-Que les populations riveraines participent aux émissions
Intrants -Aménager le local pour l’emplacement de l’émetteur
-Rechercher l’émetteur
-Recruter les agents
-Importer l’émetteur et accessoires
-Remplir les formalités administratives
-Installer l’émetteur
-Planifier les émissions
-Lancer les programmes
-Evaluer les résultats Le coût global du projet est de 103797.75 $ repartis comme suit :
-Salaire du personnel :66600$
-Equipement Radio : 17030$
-Equipement studio et bureau : 8310$
-Formalités administratives :6500$
-Fournitures de bureaux : 415$ -Extrait bancaire
-Bordereau de la coopérative
-Bon de sortie caisse
-Bon d’entrée -Que le financement soit obtenu à temps opportun
-Que la gestion soit rationnelle et saine
-Que le financement ne soit pas détourné
CONCLUSION PARTIELLE
Les médias constituent une piste par laquelle on atteint facilement les masses et on transmet le message clairement à un public donné. Dans toute communauté sociale, les personnes agissent, influencent les autres à travers la communication. « Il y a communication que s’il y a un message composé en une langue commune aux interlocuteurs. La communication est le processus par lequel une personne, un groupe de personne transmet un contenu conceptuel à un autre groupe »
Cette opinion se partage dans le présent travail car on ne peut conserver ce que l’on ne connaît pas, ni aimer ce qu’on appris ou été enseigner.
La communication environnementale reste donc une branche incontournable dans un programme de protection de la nature et dans tout processus de développement communautaire. Il y a lieu de lui remettre sa valeur et sa place dans la conduite d’un programme tout en impliquant les populations riveraines afin d’atteindre la participation communautaire. On ne peut pas conduire la conservation de la nature sans communiquer avec la base par l’usage des divers outils que l’on retrouve dans les milieux où implantés ces derniers s’ils n’existent pas.
Pour notre cas, il faudra amplifier les services de communication afin de garder la valeur du PNVI dans la mémoire collective des riverains.
CONCLUSION GENERALE
Notre travail a porté sur la communication environnementale, voie d’implication des populations dans la conservation de la nature : Cas du secteur sud du Parc National des Virunga. Nous sommes parti d’une interrogation sur l’implication de la population dans la conservation du parc. Des enquêtes que nous avons menées,il se dégage que 100% de la population environnante est informée de l’existence du parc entant qu’environnement dans lequel ils vivent, mais ne comprennent pas pourquoi tous les moyens consentis à la conservation ne leurs sont pas bénéfiques.
En plus des outils de communications ne sont pas suffisant.
Les gestionnaires conservateurs du PNVI et tous les autres partenaires actifs de l’ICCN doivent amener, par voie de sensibilisation les populations locales vivant autour du parc à prendre conscience des problèmes qui se posent dans le parc. Ils doivent adopter une politique efficace et rationnelle pour la gestion des aires protégées et éviter les méthodes traditionnelles comme la répression policière pour protéger les ressources naturelles.
Le PNVI doit intégrer les communautés locales vivant tout autour dans la gestion du secteur sud et ainsi se rassurer de sa sauvegarde par ces populations à l’issue des campagnes de sensibilisations bien étudiées et qui tiennent compte des besoins en information de chaque milieu.
Ainsi,nous estimons que le renforcement des campagnes de sensibilisation dans le cadre de la sauvegarde et la protection de la nature devra être assuré par les gestionnaires des aires protégées ;la multiplication des activités à revenu au profit des populations sensibilisées entourant l’aire protégée qu’est le PNVI devra constituer une piste de consolidation des acquis de changement de comportement des populations par exemple par la construction des écoles, hôpitaux , dispensaires, marchés des produits de première nécessité, la mise en chantier des services chargés de l’information et la communication au sein de l’ICCN à la base c.à .d dans les sites capables de fournir à tout moment l’information à la population et de gérer les réclames en informations venant de la population ; et enfin, l’installation d’une radio communautaire pour la diffusion des programmes spécifiques sur le développement et la conservation de la nature restent des voies qui impliqueraient réellement les communautés à la sauvegarde de la nature.
Dans notre cas, nous avons opté pour un projet d’implantation d’une radio communautaire rurale pour la protection du Parc National des Virunga en guise de solution à ce déficit d’information constaté dans le Secteur Sud de ce patrimoine mondial.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES ET SITES WEB
1. François RAMADE : Eléments d’Ecologie Appliquée 3e tirage,Ediscience Internationale 1992,Paris France
2. www.osfac.net/Carte des Parcs
3. W.delvingt,J.Lejoly et Mankoto Ma Mbaelele :Guide du Parc National des Virunga,Bruxelles 1990
4. EDICEF : Dictionnaire Universel,Collection N° 28, Edition N° 5 Presses de Jouve France
5. www.panosparis.org/fr:plura_afc_africentralemedias.php
6. A.Kayembe T.Malu :Situation des médias en République Démocratique du Congo ;Institut Panos Paris,Avril 2004
7. Henry H Schulte et Marcel P. Dufresne :Pratique du Journalisme,Nouveaux horizons 1994
8. Connexions 1989
II. RAPPORTS, EXPOSES ET COURS
1. Direction Provincial de l’ICCN : Rapport Annuel 2001
2. Punga Kumanege : L’Education Environnementale dans le Bassin du Nil, Exposé inédit Goma 2005
3. Réné Bitangi : Cours de Méthode des Recherches Scientifiques, Inédit Cidep 2005
4. Mumbu Mukuna Mutu : Cours de Communication sociale, Inédit Cidep 2005
5. IZCN-GTZ : Projet de Conservation de la Nature Intégrée
6. Delphin Nganzi Nganzi : Communication Environnementale pour la sauvegarde du PNVI, Exposé Inédit, Avril 2000
7. Ben Kabamba : Fiche d’identification et Etat des Médias en RDC, Décembre 2005
8. Méthode Bashengezi : Technique de communication et psychologie des Groupes, Exposé Inédit Mai 2001
III. TRAVAIL DE FIN DE CYCLE ET MEMOIRE
1. D.Buhendwa : La Contribution du secteur touristique dans le développement économique de la province du Nord Kivu, Mémoire inédit Cidep Nord Kivu 2005-2006
2. Muhindo Vasikania : Les conséquences de la surpopulation sur les écosystèmes du PNVI, TFC inédit Cidep 2004-2005
3. L.Sakanya Chirabisa : La problématique de la protection juridique des écosystèmes floristiques en République Démocratique du Congo au regard des droits des riverains, Mémoire inédit Cidep Nord Kivu 2005-2006
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE…………………………………………………………………………………..i
DEDICACES ………………………………………………………………………………....ii
REMERCIEMENTS …………………………………………………………………………iii
SIGLES ET ABREVIATIONS………………………………………………..………… ….iv
INTRODUCTION 1
0. ETAT DE LA QUESTION 1
1. PROBLEMATIQUE 2
2. HYPOTHESE 4
3. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 4
4. BUT ET INTERET DU TRAVAIL 5
5. DELIMITATION DU SUJET 6
6. DIVISION DU TRAVAIL ET DIFFICULTES RENCONTREES 7
CHAPI TRE I: GENERALITES SUR LA CONSERVATION DE LA NATURE 8
AU NORD KIVU 8
I.1. LA CONSERVATION DE LA NATURE. 8
QUELQUES DEFINITIONS EN CONSERVATION 9
I.2. LE PARC NATIONAL DES VIRUNGA 10
I.2.1 : LOCALISATION ET LIMITES DU PARC 10
I.2.2 HISTORIQUE 12
I.2.2.1 AUTRES PARCS NATIONAUX EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 14
I.2.2.2. DOMAINES DE CHASSE 15
I.2.2.3. RESERVES 16
I.2.3 ORGANISATION POLITIQUE ET ADMINISTRATIVE DU PARC 16
ORGANIGRAMME de L’ICCN 18
I.2.4 : QUELQUES LOIS SUR LA PROTECTION DE LA NATURE 19
CHAPITRE II : L’EVOLUTION DES MEDIAS DE L’ENVIRONNEMENT 20
EN REPUBLIQUE DEMOCRATIOQUE DU CONGO 20
II.1 : QUELQUES CONSIDERATIONS SUR L’EDUCATION ENVIRONNEMENTALE 20
II.2. LES MEDIAS 23
II.3 : ROLE DES MEDIAS DANS LA CONSERVATION DE LA NATURE, 24
L’EDUCATION MESOLOGIQUE 24
II.4 : LA COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE ET LE DEVELOPPEMENT 25
II.4.1. LES ACTEURS DE LA COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE 26
II.4.2. LES PHASES DE LA COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE 28
II.5 : L’APPORT DES MEDIAS DANS LA CONSERVATION DES ECOSYTEMES 29
DU PARC NATIONAL DES VIRUNGA 29
II .5 .1 LES MEDIAS ENVIRONNEMENTAUX 30
II.5.2 EVOLUTION DES MEDIAS DE L’ENVIRONNEMENT AU NORD KIVU 31
II.6. CARTOGRAPHIE DE L’ESPACE MEDIATIQUE CONGOLAIS 31
CHAPITRE III : ENQUETE SUR L’IMPACT DE LA COMMUNICATION 33
DANS L’IMPLICATION DE LA POPULATION A LA 33
CONSERVATION DU PARC NATIONAL DES VIRUNGA 33
III.1 METHODOLOGIE D’ENQUETE 33
III.2. ECHANTILLONAGE ET CIBLE 34
III.3. PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES 34
III.3.1 : PRESENTATION DE L’ECHANTILLON 34
III.3.2 RESULTAT DE L’ENQUETE 35
III.4. INTERPRETATION 40
CHAPITRE IV. PROJET D’IMPLANTATION D’UNE RADIO 42
COMMUNAUTAIRE RURALE POUR LA PROTECTION 42
DU PARC NATIONAL DES VIRUNGA 42
TITRE I : IDENTIFICATION DU PROJET 42
I.1. IDENTIFICATION 42
I.2. OBJECTIFS DU PROJET 42
A. Objectif Global 42
B. Objectifs Spécifiques 42
I.3. BUT DU PROJET 43
I.4. LOCALISATION ET DUREE DU PROJET 43
I.5. BENEFICAIRES DES ACTIONS DU PROJET 43
I.6. NATURE ET CADRE JURIQUE 44
I.7. STRATEGIES GLOBALES 44
I.8. RESULTATS ATTENDUS 44
TITRE II. PERTINENCE, OPPORTUNITE, FAISABILITE 45
II.1. Pertinence 45
II.2. Opportunité 45
II.3. Faisabilité 45
TITRE III.OPERATIONNALISATION DU PROJET 46
III.1.PLANIFICATION DES EXTRATS SERVICES 46
III.2.ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU PROJET 46
ORGANIGRAMME FONCTIONNEL DE LA RADIO 47
III.3. FONCTIONNEMENT 48
PROGRAMMATION DES ACTIVITES DU PROJET 49
BUDGETISATION DU PROJET 50
PRESENTATION DU CADRE LOGIQUE 53
CONCLUSION PARTIELLE 56
CONCLUSION GENERALE 57
BIBLIOGRAPHIE 59
I. OUVRAGES ET SITES WEB 59
II. RAPPORTS, EXPOSES ET COURS 59
III. TRAVAIL DE FIN DE CYCLE ET MEMOIRE 60
TABLE DES MATIERES 61
ANNEXES …………………………………………………………………………………….I
ANNEXES 5 : LISTE DES TABLEAUX
Tableau N° 1 : Radio opérationnelle au Nord Kivu…………………………....23
Tableau N°2 : Répartition des medias en RDC…………………………….…32
Tableau N° 3 : Répartition des enquêtés selon l’age et le sexe……………..34
Tableau N° 4 : Répartition des Enquêtes selon les milieux et le sexe………35
Tableau N° 5 : Répartition des Enquêtes selon le niveau d’Etude……….….36
Tableau N° 6 : Répartition des Enquêtes selon L’Etat Civil ……………...….36
Tableau N° 7 : Questions relatives à la connaissance du PNVI …………….37
Tableau N° 8 : Questions relatives à l’Importance du Parc National des
Virunga…………………………………………………………….37
Tableau N° 9 : Questions relatives à la connaissance des Institutions
protégeant le PNVI………………………………………………..38
Tableau N° 10 : Questions relatives aux canaux d’information sur les activités et
importance du PNVI…………………………………………..….39
Tableau N° 11 : Questions relatives à l’implication de la population sur la
conservation du PNVI……………………………………….…….40
Tableau N° 12 : Salaires du Personnel……………….……………………..……..50
Tableau N° 13 : Equipement Radio………………………………………………...50
Tableau N°14 : Equipement Studio et Bureau…………………………………….51
Tableau N° 15 : Formalités Administratives…………………………………..…….52
Tableau N°16 : Fournitures de Bureau……………………………………………..52
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