samedi 23 mai 2009

DE L’INITITIATIVE DU BASSIN DU NIL VERS LA COMMISSION DU BASSIN DU FLEUVE NIL


Après 10 ans d’existence sur la volonté des chefs d’Etats de 9 pays que traverse le Fleuve Nil,L’Initiative du Bassin du Nil est sur le chemin de se transformer en une commission Africaine du Bassin du Nil et ainsi devenir une institution Africaine jouissant d’une personnalité juridique.
Des réflexions et réunions vers cette transformation se poursuivent inlassablement tant au niveau des experts des questions de l’eau dans les pays du fleuve Nil qu’à des très hauts niveaux,afin d’aboutir à la transformation de cette organisation pour l’intérêt de trois cents millions d’africains vivant dans les pays partageant les eaux communes tels :Le Rwanda,l’Ouganda,La Tanzanie,l’Ethiopie,La RDC,L’Egypte,Le Kenya,Le Burundi,Le Soudan et l’Erhytree bien que ce pays garde encore le statut d’observateur dans cette initiative.
La ville de Kinshasa en République Démocratique du Congo, vient d’abriter du 18 au 23 Mai la 13e réunion du conseil des ministres des lacs équatoriaux du Nil(NELCOM) et la 19e réunion du comité technique consultatif du Nil Equatorial (NELTAC), doublé d’une réunion extraordinaire des ministres de l’eau des pays concernés. C’est au Grand Hôtel Kinshasa que cette rencontre déterminante de l’avenir de cette initiative a eu lieu et des avancées significatives sont signalés sur le chemin de cette transformation.

On peut retenir de ces avancées un consensus sur les textes de l’Accord-cadre sur la Coopération dans le Bassin du Fleuve Nil sur la plupart des articles de ce texte à l’exception de l’alinéa b de l’article 14 traitant de la sécurité de l’eau,qui stipule je cite : « Tenant dument compte des dispositions des articles 4 et 5,les États du Bassin du Fleuve Nil reconnaissent l’importance capitale de la sécurité de l’eau pour chacun d’entre eux. Les états reconnaissent également que la gestion et l’aménagement coopératifs des eaux du système du Fleuve Nil faciliteront l’obtention de la sécurité de l’eau ainsi que d’autres avantages. Les États du Bassin du Fleuve Nil conviennent, dans l’esprit de coopération, de ne pas affecter considérablement la sécurité de l’eau de tout autre État du Bassin du Fleuve Nil. » Fin de citation. L’Egypte et le Soudan ne sont pas d’accord avec cette formulation et propose, du moins pour l’Egypte que cet alinéa se dise: « …De ne pas affecter défavorablement la sécurité de l’eau ainsi que sur les usages et droits actuels de tout autre Etat du Bassin du Fleuve Nil. ».
La réunion de Kinshasa présidée par le ministre José Endundo Bononge de la RDC en charge des questions environnementales n’as pas lever le malentendu qui par ailleurs serait même la base du départ des assises de la délégation Soudanise alléguant avoir un autre agenda urgent dans leur pays pour expliquer leur sortie des assises, version officiellement validée par les ministres présents dans ces travaux.
L’heure est ainsi donnée aux négociateurs experts de chaque pays de cette initiative de convaincre pour obtenir un consensus mode de gestion de la structure depuis sa création le 22 Février 1999 en Tanzanie afin de faire jouir aux populations de chaque pays signataire de l’acte de création de l’initiative du bassin du Nil des avantages et bénéfices du partage des ressources communes.
Ainsi la guerre de l’eau ne passera pas par les africains soucieux tous de voir dans la même direction.
On devra retenir que la RDC est à la fin de l’exercice de son mandate à la présidence tournante de l’IBN et l’Egypte prendra la commande le 15 juillet 2009 au Caire à l’issue de la réunion ordinaire des ministres.
La commission du Bassin du Fleuve Nil attendue sera un cadre institutionnel à l’instar de celui qui régit le Bassin du Fleuve Congo,du Fleuve Niger ou Sénégal et permettra aux multiples bailleurs d’appuyer davantage les projets de développement dans chaque pays membre au profit des communautés riveraines.
L’initiative du Bassin du Nil se fixe la vision de travailler ensemble pour la stabilité socio-économique et le développement par l’utilisation équitable des eaux et des bénéfices issus des ressources des eaux du Fleuve Nil.

Tuver Wundi

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